Hommage à Serge Sibony

Serge Sibony, ingénieur de formation, a eu un parcours professionnel scientifique très riche entre postes de production, conseil en entreprise, enseignement, écrits etc. Il était aussi passionné de philosophie et de culture. La musique étant l’art qu’il pratiquait avec avidité, il trouva naturellement, habitant à Cachan, un lieu de complicité, d’art et de vie à l’EDIM. Pianiste créatif et joyeux, il sema ses riches harmonies dans les ateliers de Mônica Passos, le TAO de Daniel Beaussier, et bien sûr moults jam, stages et autres concerts. Et ses enfants, bien sûr, fréquentèrent le cycle Jeunes. Lors de l’émouvante cérémonie le 22 avril à l’Eglise Sainte-Germaine de Cachan, l’EDIM lui rendit un hommage musical avec les vents de Daniel Beaussier qui interpréta deux chefs-d’oeuvre de Mingus que Serge aimait jouer : Reincarnation of a Lovebird et Goodbye Pork Pie Hat, dédiés aux maîtres disparus Charlie Parker et Lester Young. Serge, un ami rencontré à l’Edim, disparu trop tôt.

Un pianiste hors pair, brillant surprenant, vif argent, généreux, enthousiaste, prêt pour toutes les aventures musicales.
Serge, compagnon pendant quelques années aux cours amateurs, puis au Bureau, dans des années décisives pour l’Edim.
Et les choses de la vie nous séparent, certes, mais lors de nos rencontres occasionnelles, réapparaît notre belle complicité !
Bref, pour moi, la chance d’avoir rencontré une belle personne si particulière!

Jo Duval

Je pense beaucoup à Serge et je me souviens... 
De son relativisme face à toutes épreuves. 
De ses nombreux conseils éclairés pour l'association EDIM qui lui doit beaucoup;
De son soutien en 2012 au moment de la création de l'antenne de Massy (un dossier compliqué de prêt avec un passage cravaté devant une commission de la caisse des dépôts)
Des ateliers de Monica Passos où il faisait chauffer le piano... pour accompagner les cigales;
Les expériences qu'il partageait sur sa vie professionnelle ou familiale qui nourrissaient nos échanges.
Bref l'avoir fréquenté fut une leçon de vie 

Jérôme Tranche

Serge, tu es maintenant dans la compagnie de ta grand-mère, celle qui t'avait appris à écouter les anges dans ton coeur.
Tu m'avais raconté comment elle t'avait manqué. Et ces mêmes anges qui t'ont donné le goût des harmonies célestes éclairent ta route infinie, mon frérot. A bientôt.

Mônica Passos

Serge était pour moi un modèle de simplexité, mot-valise qui rythmait nos échanges intellectuels, artistiques et surtout humains :
   un musicien étudiant avec passion, avec une exigence et joie partagées. Il venait souvent écouter ses amis enseignants en concert aussi ;
   un administrateur trésorier de l’EDIM à la vision globale et implicite dans une phase où EDIM entama une croissance spectaculaire ;
   un scientifique philosophe qui m’a beaucoup (ré)appris à une époque ou l’excès de fonctions et scènes m’avait un peu éloigné de ces « mots qui sont déjà des actes » disait Hanna Arendt ;
   un conseiller de mes deux fils au moment de l’orientation scientifique entre classes préparatoires et grandes écoles. Je l’avais remercié à l’automne vu leur parcours et doctorat brillant dont il était heureux et fier.
Enfin et surtout un amisicien éternel qui part trop jeune. Il me reste quelques enregistrements de TAO où on invoquait Mingus, Monk et autres maitres magiques qu’il côtoie peut-être maintenant.

Daniel Beaussier