Un focus sur Boris Lamerand : artiste-enseignant de l’EDIM depuis 2013, pendant le dernier confinement il a organisé ses cours de musique en plein air, dans le Parc Vallon à Cachan.
Bonjour Boris, quel est ton parcours de musicien ?
Je suis de formation classique, DEM de violon, musique de chambre etc. Mais j’ai vite bifurqué vers d’autres musiques (musique indienne, irlandaise, américaine, balkans puis le jazz) tout en gardant un pied dans le classique. Puis j’ai fait le plongeon dans le grand bain du jazz et des musiques improvisées en travaillant avec Dominique Pifarély et Didier Lockwood. Je suis arrivé à l’EDIM en 2013. Aujourd’hui mon activité artistique tourne principalement autour de projets de jazz de création et j’écris la musique pour plusieurs d’entre eux, notamment Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes jazz, sélectionné deux fois pour Jazz Migration et dont le premier album est sorti en 2020.
Quels sont tes cours dispensés actuellement ? Combient d'élèves y a-t-il ?
Je donne des cours de violon et d’alto (le ‘gros violon’), et je m’occupe de deux orchestres : un orchestre de jeunes, en musiques actuelles, et un orchestre d’adultes qui s’appelle ‘le Taraf’ consacré aux musiques des balkans. J’ai une trentaine d’élèves (28 exactement), de 6 ans à 66 ans (sans allusion ésotérique!).
Peux-tu nous parler de ton dernière expérience d'enseignement en plein air ?
Pendant le dernier confinement, je ne souhaitais plus donner cours à mes élèves en visio, et je sentais aussi que les élèves saturaient également du numérique, j’ai donc décidé de donner cours à mes élèves en individuel dans un parc, le parc du Vallon à Cachan. L’endroit est très agréable (de grands arbres, des oiseaux qui chantent), et je trouve qu’il favorise l’écoute et la concentration, je regrette juste de ne pas y avoir songé plus tôt. C’est quelque chose en tout cas que je referai hors du contexte actuel, et quand le temps le permettra, car j’ai constaté sur tous mes élèves une qualité d’écoute bien supérieure que dans une salle, notamment pour les enfants. Je n’ai eu le temps de le tester avec mes orchestres qu’en contexte d’audition, et c’est aussi très bien mais je suis sûr qu’on pourrait organiser occasionnellement quelques répétitions en extérieur.
Qu’est-ce que tes élèves ont pensé de cette proposition ?
Je crois qu’ils ont tous été très enthousiastes, et les parents aussi. C’était avant tout l’occasion de retrouver une forme d’humanité, dont on a été sévèrement privés derrière nos écrans, mais je pense qu’on a tous été agréablement surpris du cadre et de l’effet bénéfique qu’il avait sur nous et la musique que nous jouions par rapport à un cours traditionnel en salle.
