
La synthèse d'une démarche pédagogique
Les cahiers de l’EDIM représentent la synthèse du savoir-faire de l’équipe enseignante. À ce titre, ils reflètent la démarche pédagogique d’une structure qui a pour spécificité d’aborder l’étude des musiques non-classiques (jazz bien sûr, mais aussi ethniques, rock, chanson, etc.) par le biais de la pratique collective. C’est dans ce cadre que les exercices proposés dans ces publications prennent tout leur sens. Les cahiers de l'EDIM sont des ressources pédagogiques en lien avec vos cours et vos stages, avec des fiches méthodes, des mémoires et des synthèses.
Tout ne va pas comme vous le souhaiteriez ?
Bien que chacun(e), à travers son acquis et ses aspirations artistiques, soit un cas particulier, il existe des frustrations récurrentes exprimées par une majorité des personnes qui s’inscrivent à l’EDIM. En voici quelques exemples:
- Difficulté à s’exprimer profondément et de façon personnelle (“Je n’arrive pas à improviser”, mais aussi “Mes improvisations semblent inexpressives et apprises”),
- Difficulté à communiquer musicalement au sein d’un groupe (“Je ne comprends pas les rythmes du batteur, ou les accords du pianiste”),
- Difficulté à trouver une méthode de travail cohérente, rigoureuse, et ludique (“Je travaille mes exercices, mais ne peux les utiliser ni en répétition, ni en concert; C’est décourageant!”),
- Paralysie devant la somme et la diversité du travail généré par une surabondance d’informations, pour ceux et celles qui ont déjà suivi un enseignement dans une structure (“J’en ai pour 5 ans de travail, je n’y arriverai jamais!”).
Derrière ces frustrations se cachent des lacunes, des faiblesses qui ont été, consciemment ou non, occultées, délaissées au profit d’un certain type d’informations, mais qui se révèlent après un certain temps ou lors du travail en groupe (répétitions et concerts).
Serait-ce une question de méthode?
Un grand nombre de démarches pédagogiques (écoles ou livres + K7/CD) génèrent le type d’informations qui conduisent aux impasses. Celles-ci sont d’autant plus frustrantes que l’élève de bonne foi travaillant avec le désir de s’améliorer ressent, souvent à juste titre, qu’il ou elle pourrait faire beaucoup mieux. Par leur approche, ces formations peuvent être utiles pour certains élèves à des moments-clefs de leur apprentissage. Mais appliquées sans discrimination à chacun, elles ne conduisent malheureusement qu’à des “profils-types”. En voici quelques uns:- Un musicien, après plusieurs années de conservatoire, n’a jamais joué en groupe ou en concert,
- Un pianiste de pratique classique désirant apprendre l’improvisation et le jazz se focalise sur la maîtrise des accords. Il hypertrophie l’aspect harmonique du jeu au détriment du rythme, de la dynamique et de l’expressivité. En petite formation, il se révèle incapable d’accompagner efficacement un soliste avec une basse et une batterie,
- Un “soufflant” a appris des phrases et des clichés de Be Bop, et tente de les replacer tant bien que mal dans une improvisation. Tant qu’un accompagnement stable lui est fourni, il peut s’appuyer dessus, mais il est incapable d’indépendance rythmique et ne sait pas dialoguer avec un batteur. Des tirades ont été apprises, mais pas le sens profond de mots simples donnant une réelle autonomie. Notre personnage connaît quelques vers de Shakespeare, mais, parachuté à Londres, est incapable de commander un repas,
- Un guitariste déplace ses doigts à la vitesse d’un T.G.V., mais ne peut rejouer une simple mélodie d’oreille ou situer une note sur le manche de sa guitare,
- Un bassiste entame des “walking bass” mélodiquement très imprécis, procurant plus un bourdonnement grave qu’une belle tonique sur le premier temps,
- Un batteur égrène des clichés prédigérés et, ce faisant, se rapproche du fonctionnement d’une boîte à rythme en négligeant les dimensions mélodiques, sonores, et interactives de l’improvisation,
- Un(e) vocaliste a fait l’impasse sur tous les aspects intellectuels de la musique. Ne pouvant décrire à l’orchestre le son désiré, son discours est totalement dépendant de son environnement,
- Un musicien travaille la précision métronomique mais n’a pas le sens intérieur du tempo, de la carrure, ou de l’élasticité du swing.
Si vous vous reconnaissez dans un, ou plusieurs, de ces “profils-types”, sachez bien que vous n’êtes pas seul(le) dans ce cas. Sachez aussi que beaucoup de grands musiciens ont connu les mêmes problèmes à un certain stade de leur développement. Ils ont pu évoluer grâce à une aide et des conseils.
L’EDIM peut, modestement, apporter cette aide et ces conseils.
Le reste viendra de vous ! Lire et étudier ces cahiers, c’est bien! Les mettre en pratique au sein d’un groupe, communiquer et jouer avec d’autres élèves et des professeurs, c’est mieux !